Après les ravages du vent, ceux de l’eau… et de la politique. L’ouragan Irène, qui a traversé ce week-end le nord-est des Etats-Unis, de la Caroline du Nord jusqu’au Maine, a beau avoir été moins violent que prévu (d’abord classé ouragan de catégorie 3, il a été rétrogradé catégorie 1, puis simple «tempête tropicale», avec des vents n’excédant pas 117 km/h), il a causé de très gros dégâts, loin d’être tous évalués encore. Irène a fait au moins 43 morts aux Etats-Unis, cinq aux Caraïbes et un au Canada, où la tempête a fini sa course.
Trois jours après son passage, des milliers de personnes restaient hier encore coupées de la civilisation, du fait des inondations qui ont suivi. A Rochester, petite ville de 1 200 habitants dans le Vermont, les flots ont rendu impraticables tous les ponts et les routes d'accès, selon Wendy Pratt, une habitante qui a réussi à poster quelques informations sur Facebook à l'aide d'un générateur et d'une liaison satellite. «Les gens ont perdu leur maison, leurs biens, leur commerce, le cimetière a été inondé, les cercueils sont partis, emportés par la rivière. Il y a tant d'endroits de complète dévastation», raconte cette prof de maths.
Entre 20 et 40 centimètres de pluie sont tombés en quelques heures sur la Côte est ce week-end, l’équivalent de plus de deux mois de précipitations habituelles, provoquant des inondations non seulement dans le Vermont, mais aussi dans le Connecticut ou le New Jersey. Plus de 5 millions d’habitants se sont retr