Par un collectif européen.
Il y a un an, de nombreux citoyens roumains et bulgares étaient brutalement expulsés de France parce que Roms. Ces actes de violences se déroulèrent sous l’œil des caméras de télévision mais dans l’indifférence quasi générale, non seulement des classes politiques, mais également des sociétés civiles européennes. Pour beaucoup, ces violences apparaissaient comme le dernier acte d’une tragédie que devraient fatalement subir les Roms à travers toute l’Europe depuis plusieurs siècles, tragédie dont les persécutions des nazis et de leurs collaborateurs ont constitué le paroxysme, mais pas la fin. Beaucoup se sont résignés à l’indifférence par lassitude, par manque de protection politique ou institutionnelle, par autoconviction que ces positions de dominés étaient acceptées voire désirées par les Roms eux-mêmes.
L’évocation de ces violences est pourtant insupportable : en Hongrie, manifestations des milices d’extrême droite dans les villages où vivent de nombreux Roms, comme à Gyöngyöspata, les obligeant à fuir. En République Tchèque et en Hongrie, assassinats et crimes racistes. Dans de nombreux villages, les Roms sont séparés du reste de la population par des murs construits par les autorités locales, comme à Tarlungeni ou Baia Mare en Roumanie, Michalovce, Košice, Prešov ou Svinia en Slovaquie, Sliven en Bulgarie… En Serbie, Croatie, Moldavie, France et Turquie, violentes discriminations raciales dans tous les secteurs de la vie. Retou