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Libération

Kadhafi a espionné les Libyens grâce à la France

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En 2007, une société française a vendu au régime libyen un système de surveillance d'Internet très perfectionné, une technologie qui normalement ne peut-être exportée sans l'accord du gouvernement français.
Capture d'écran du reportage de la BBC avec des documents de la société Amesys trouvés dans le centre de commandement de l'unité électronique de Tripoli.
publié le 2 septembre 2011 à 17h59
(mis à jour le 2 septembre 2011 à 19h21)

Bull, Amesys (I2E), Libye, Kadhafi, Takieddine, Longuet et sa fille, Sarkozy et Guéant, voici en bref un inventaire incomplet des acteurs d'une des dernières affaires troubles entre la France et la Libye.

Comme l'ont dénoncé plusieurs médias, dont Owni.fr dès juin, une entreprise française, Amesys, aurait vendu à la Libye dès 2007 un système de contrôle de l'Internet. Amesys, rachetée par Bull en 2010, propose en effet une interface nommée Eagle, qui est «un système d'interception électronique permettant à un gouvernement de contrôler toutes les communications qu'elles entrent ou sortent du pays».

Avec la chute de Tripoli, ces informations ont pu être confirmées. Plusieurs documents avec en en-tête le logo d'Amesys ont été retrouvés dans le centre de commandement de l'unité électronique de Kadhafi, notamment par la BBC et le Wall Street Journal.

Le Figaro a pu recueillir le témoignage d'un ancien militaire qui a participé aux côtés des ingénieurs de chez Amesys à la formation des Libyens, notamment d'Abdallah Senoussi, beau-frère de Kad