Les nouvelles autorités en Libye, fortes d’un soutien financier et politique international, ont annoncé vendredi des élections présidentielle et législatives d’ici à 20 mois, ignorant les menaces du dirigeant en fuite Mouammar Kadhafi qui veut toujours se battre.
Moustapha Abdeljalil, le président du Conseil national de transition (CNT), a annoncé vendredi soir que l'instance issue de la rébellion allait s'installer «la semaine prochaine» à Tripoli, après avoir vu le jour et siégé pendant des mois à Benghazi, à un millier de kilomètres à l'est de la capitale.
Les autorités de transition avaient déjà annoncé le 26 août, trois jours après la prise du quartier général de Mouammar Kadhafi, le transfert progressif à Tripoli de leur bureau exécutif, l’équivalent du gouvernement.
Vendredi, le CNT a aussi demandé aux combattants venus de province et encore présents dans Tripoli de rentrer chez eux, assurant que les combattants de Tripoli étaient désormais «en mesure de protéger leur ville», avec l'aide des forces de sécurité et des policiers qui doivent reprendre le travail samedi.
Depuis la fuite des kadhafistes, les combattants venus des provinces sont fortement déployés dans la ville, où ils sont répartis par «katiba» (brigades), et certains s'inquiètent de la prolifération de ces groupes paramilitaires.
Rassemblement sur la Place verte
Dans la capitale, des dizaines de milliers de personnes, dont un très grand nombre de femmes, se sont rassemblées vendredi soir sur la Place verte à Tripoli