Le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini a appelé dimanche la communauté internationale et le nouveau régime libyen à ne pas détruire toute la structure de l'appareil d'Etat afin de ne pas commettre la même «grosse erreur» qu'en Irak.
«Si quelqu'un a travaillé pour le régime mais n'a pas de sang sur les mains, pourquoi détruire toute la structure, tout l'appareil de la Libye comme nous l'avons fait en Irak, commettant une grosse erreur? Nous ne devons pas multiplier, nous ne devons pas doubler cette erreur», a déclaré le ministre.
En Irak, la «débaassification» voulue par l'administrateur américain Paul Bremer après la chute de Saddam Hussein et la dissolution de l'armée avaient mis à la rue des centaines de milliers d'Irakiens, alimentant les rangs de l'insurrection sunnite.
M. Frattini a réaffirmé sa confiance dans les «vrais leaders de la Libye», Moustapha Abdeljalil, président de la nouvelle autorité libyenne, et Mahmoud Jibril, président du bureau exécutif du Conseil National de Transition (CNT), soulignant qu'ils n'étaient «pas si liés» à l'ancien régime «car ils ont quitté depuis longtemps (Mouammar) Kadhafi».
Selon Frattini, la communauté internationale doit en revanche aider les autorités de transition à empêcher l'infiltration d'«extrémistes». «Le point très important est l'effort pour éradiquer toute tentation d'infiltration d'orga