Pour passer ses informations à la CIA américaine, le colonel de l’armée de l’air chinoise Jia Shiqing les chargeait sur une clé USB qu’il remettait à son agent traitant à Hongkong, en échange d’une somme d’argent. Juste avant de passer la frontière, il cachait la clé dans son anus… L’attaché militaire de l’ambassade de Chine à Tokyo, le colonel Wang Qingqian, espionnait quant à lui au profit du Japon en plaçant des micros dans l’ambassade…
Six autres affaires d’espionnage impliquant des personnalités chinoises ont été découvertes par la Chine depuis le début des années 2000. L’un des espions a fait défection aux Etats-Unis. Les sept autres ont été condamnés par la Chine, soit secrètement pour espionnage, soit sous d’autres chefs d’accusation, afin de masquer l’embarras du gouvernement.
Ces révélations ont été faites en mars par un militaire de haut rang, le général Jin Yinan, lors d'une conférence organisée par China Life, une compagnie d'assurance. Auteur de plusieurs ouvrages, le général Jin enseigne à l'université de défense nationale. La vidéo de son discours, qui s'adressait au personnel de cette entreprise d'Etat, a été postée sur Internet la semaine dernière - avant d'être enlevée par les censeurs. Pékin a depuis refusé de confirmer l'authenticité des propos du général. Le cas qui a le plus choqué les leaders chinois, raconte Jin, est celle de Kang Rixin. Membre du Politburo et chef du consortium nucléaire chinois, Kang a été condamné à la prison à vie l'an dernier, ost