Elle est de nouveau - pour la quatrième fois en cinq ans - la femme la plus puissante du monde, selon le magazine américain Forbes. Pourtant, chez elle, la chancelière Angela Merkel n'a jamais semblé si affaiblie… Les critiques pleuvent depuis des semaines sur sa politique européenne. Et dimanche, son parti chrétien démocrate (CDU) a de nouveau fortement reculé lors d'élections régionales à valeur de test, chez elle, dans le Mecklembourg-Poméranie-Antérieure. «Au niveau fédéral, on file un mauvais coton. Et dans le Mecklembourg, on a carrément été mauvais», constate avec amertume un membre de la direction du parti. Et pourtant, Angela Merkel n'a pas ménagé sa peine. A huit reprises au cours des dernières semaines, la chancelière s'est rendue dans le Land du nord de l'ex-RDA où se trouve sa circonscription, pour apporter son soutien au pâle Lorenz Caffier, tête de liste de son parti.
«malus». Malgré tout, dimanche soir, la direction de la CDU a dû faire face au pire résultat de son histoire dans la région, en récoltant 23,1% des suffrages exprimés, en recul de 5,7 points par rapport aux précédentes élections, tandis que le Parti social-démocrate (SPD) obtenait 36,5% des voix, en hausse de 6,3 points par rapport à 2006. «Visiblement, le parti n'arrive pas à remonter la pente, pas même là où les électeurs se sentent particulièrement liés à la chancelière, dans sa circonscription. Il n'y a pas eu de bonus Merkel. Peut-être même y a-t-il eu u