La France a accusé mercredi le régime syrien de Bachar al-Assad de «crimes contre l’humanité», au moment où la ville de Homs (centre) est visée par une opération sanglante et où le chef de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, s’apprête à visiter Damas pour proposer une issue à la crise.
Au moins 20 personnes ont encore été tuées mercredi par les forces de sécurité à travers le pays, selon des militants des droits de l’Homme.
Dénonçant la répression en cours, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a affirmé «que le régime syrien s’est livré à des crimes contre l’humanité», à l’issue d’entretiens à Moscou avec son homologue russe Sergueï Lavrov.
«La répression du régime est tout à fait disproportionnée et aboutit à des effusions de sang tout à fait inacceptables. C'est la raison pour laquelle le Conseil de sécurité doit adresser un message fort (à Damas) pour que cette brutale répression cesse», a-t-il souligné.
Sergueï Lavrov lui a en substance opposé une fin de non-recevoir: «La priorité aujourd'hui est d'entamer un dialogue, des négociations. (…) Nous estimons qu'inciter certaines forces d'opposition au boycott de ce dialogue est une voie dangereuse vers la répétition du scénario libyen». Pour trouver une issue à la crise, le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, va se rendre en Syrie samedi.
Sa visite, initialement prévue mercredi, vise à soumettre au président syrien un plan appelant à l’«arrêt immédiat» de la répression du mouv