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La garde rapprochée de Kadhafi en fuite au Niger

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Des dignitaires auraient franchi la frontière, profitant des liens du régime avec les Touaregs. Spéculations sur la présence du Guide.
par Nathalie Prevost, Correspondance à Niamey
publié le 7 septembre 2011 à 0h00

Après avoir passé plusieurs jours dans les montagnes volcaniques de l'Aïr, au nord de la ville nigérienne d'Agadez, l'ancien chef de la sécurité personnelle de Muammar al-Kadhafi, Abdallah Mansour, et l'ex-leader de la rébellion touareg de 2007 au Niger, Aghaly Alambo, sont à Niamey depuis lundi soir, «aux mains des autorités nigériennes», selon une source bien informée. Ils avaient été vus la veille entrant à Agadez, aux portes du désert, à 1 000 km au nord-est de Niamey, sous escorte de la garde nationale du Niger.

Les deux hommes attendent d'être reçus par les plus hautes autorités nigériennes qui comptent «abriter des discussions entre les parties libyennes». Ils négocieraient pour eux-mêmes, mais aussi pour d'autres Libyens restés en arrière, dans l'immensité du désert qui s'étend au nord du Niger, à la frontière avec la Libye et l'Algérie. Le général touareg Ali Khana, qui commandait les garnisons du Sud, ferait partie de ces dignitaires en fuite. Ces hommes constituent la garde rapprochée sécuritaire de Kadhafi, d'où l'hypothèse que le Guide lui-même et Saïf al-Islam, son fils et successeur désigné, pourraient être dans la zone. Le ministre des Affaires étrangères du Niger, Mohamed Bazoum, a démenti la présence de Kadhafi dans son pays.

Convoi. En revanche, il était impossible hier soir de savoir ce qu'il en était d'un convoi de 200 véhicules libyens repéré lundi au nord d'Arlit. Certains les disent toujours dans l'Aïr, en attente d'un