Après les tensions de l'été, Serbes et Kosovars ont finalement trouvé, vendredi à Bruxelles, un accord sur la question des tampons douaniers qui empoisonnaient leurs relations. Les négociations qui se poursuivent entre Belgrade et Pristina depuis mars sont importantes pour l'avenir européen de la Serbie. Une fois passé l'obstacle de l'arrestation des deux derniers fugitifs recherchés par la justice internationale, le général Ratko Mladic et Goran Hadzic, la Serbie voit se dresser sur sa route vers l'Union européenne (UE) celui du Kosovo, l'ancienne province soustraite à son autorité par l'intervention de l'Otan en 1999 et devenue un Etat indépendant en 2008. La chancelière allemande, Angela Merkel, s'est chargée de doucher le mois dernier les ambitions serbes. «Si la Serbie veut accéder au statut de candidat,a-t-elle dit à ses interlocuteurs lors d'une visite à Belgrade, elle doit obtenir des résultats dans le dialogue avec le Kosovo.»
La Serbie doit-elle reconnaître le Kosovo pour adhérer à l’UE ?
Officiellement, ce n’est pas une condition. Mais comme tout pays de l’UE se doit d’avoir des relations normalisées avec ses voisins, Belgrade s’est trouvé devant la nécessité de faire preuve de sa volonté de dialogue. Il a fait le premier pas il y a un an en lançant l’initiative de rencontres entre représentants serbes et kosovars.
Le dialogue avance-t-il ?
Les discussions, commencées en mars sous patronage européen, ont abouti au