Soulagement pour Angela Merkel et les marchés, gueule de bois chez les euro-sceptiques… La Cour constitutionnelle allemande de Karlsruhe a jugé légales, hier, les aides promises en 2010 à la Grèce par la République fédérale pour lutter contre les turbulences au sein de la zone euro. Mais la Cour exige aussi du gouvernement qu'il prenne, à l'avenir, davantage en compte les prérogatives du Parlement en matière budgétaire. La chancelière, Angela Merkel, s'est estimée «confortée» dans sa politique par les juges de Karlsruhe. «Responsabilité de chacun pour ses actes, solidarité et transparence - bien sûr en impliquant le Parlement -, c'est exactement la voie que nous avons suivie depuis l'an dernier», a souligné la chancelière, visiblement satisfaite, devant les députés du Bundestag. Les commentateurs allemands estiment que les juges de Karlsruhe ont renforcé la démocratie allemande sans mettre en péril l'euro. «Le système politique allemand est un système parlementaire, ce que fondamentalement les Français ont du mal à comprendre, souligne Ulrike Guérot, qui dirige le bureau berlinois du Conseil européen des relations étrangères. Nous avons un réel Parlement et il n'est pas question de réduire ses pouvoirs. La teneur du discours des juges de Karlsruhe, c'est que tant qu'on n'aura pas changé la Loi fondamentale, et tant que le Parlement européen ne sera pas un "véritable" Parlement, il n'est pas possible d'aller plus loin sur la voie européenne. Et
Analyse
Déclic allemand pour l’Europe
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publié le 8 septembre 2011 à 0h00
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