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Libération
Reportage

En Libye, Bani Walid dans le viseur

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Le CNT s’attaque à l’un des derniers bastions kadhafistes, véritable clé pour la victoire finale.
publié le 12 septembre 2011 à 0h00

Après les tentatives de négociations, l’offensive armée. Des dizaines de pick-up dotés de mitrailleuses de gros calibre se sont rapprochés, hier, de Bani Walid, à 180 kilomètres au sud de Tripoli, l’un des trois derniers bastions kadhafistes avec Syrte et Sebha. Des avions de l’Otan ont lancé plusieurs raids, détruisant au moins un lanceur de roquettes et un tank. Après quinze jours de siège et plusieurs discussions avortées, le Conseil national de transition (CNT), dont le chef, Mustafa Abdeljelil, est arrivé samedi à Tripoli, a finalement choisi l’option militaire.

«Bain de sang». Dans les collines désertiques au nord de Bani Walid, les thuwar - les combattants de la révolution - attendaient cet ordre depuis plusieurs jours. «Les habitants de cette ville sont des Libyens, comme nous. Nous n'avons aucune envie de provoquer un bain de sang. Mais nous leur avons laissé du temps pour arriver à une solution pacifique et ils ont toujours refusé. C'est fini, l'heure n'est plus aux palabres, nous devons avancer», expliquait samedi soir Hamza Warfalli, un architecte de 28 ans originaire de Benghazi.

Une victoire militaire semble à la portée des rebelles. Vendredi, en fin d'après-midi, ils ont fait une première incursion dans un village en périphérie de la ville, sans se voir opposer de réelle résistance. «Nous avons pris à revers les forces kadhafistes avec notre artillerie. Elles se sont enfuies quasiment sans combattre. Nous allions récupérer