Menu
Libération
Repères

Repères : Rwanda

Article réservé aux abonnés
par
publié le 12 septembre 2011 à 0h00

L’opération Turquoise

Lancée le 22 juin 1994, cette opération française visait à protéger les civils dans le sud-ouest du Rwanda et dans les camps de réfugiés au Zaïre. Quelque 1,7 million de Hutus avaient fui l’avancée du Front patriotique rwandais, l’opposition armée tutsie qui traquait tous ceux ayant participé au génocide.

Lire aussi la tribune du ministre d'Etat belge Louis Michel : «Quand la Belgique présentait ses excuses au peuple rwandais», en page 26.

Le génocide de 1994

Le génocide, qui a fait 800 000 morts entre avril et juillet 1994, a été perpétré par des extrémistes hutus (ethnie majoritaire à 85 %) contre des Tutsis et des opposants hutus modérés. Planifiés depuis plus d’un an par le régime et menés par les milices «interahamwe», les massacres ont commencé après que l’avion du président hutu rwandais Juvénal Habyarimana a été abattu, le 6 avril 1994. La force de l’ONU n’ayant ni les moyens ni le mandat d’intervenir, le génocide se poursuit jusqu’en juillet et la victoire de l’opposition armée tutsie du Front patriotique rwandais de Paul Kagame, qui s’empare de Kigali le 4 juillet.

«Il y a eu de graves erreurs d'appréciation, une forme d'aveuglement.» Nicolas Sarkozy à Kigali en février 2010, évoquant l'attitude des autorités françaises au printemps 1994 pendant le génocide

Une mission parlementaire d'information sur le génocide, présidée par Paul Quilès (PS), avait conclu en 1998 à