Menu
Libération

Les cartels de la droite maîtres du Guatemala

Article réservé aux abonnés
Populisme . Deux conservateurs sont arrivés largement en tête du premier tour de la présidentielle, dimanche.
publié le 13 septembre 2011 à 0h00

Choix de dupes au Guatemala. L’ancien général Otto Pérez Molina (Parti patriote, droite), 60 ans, est arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle, dimanche, avec plus de 35% des suffrages.Il sera opposé le 6 novembre à l’homme d’affaires conservateur Manuel Baldizón, du parti Liberté démocratique rénovée (Lider, droite, 24%), dans un second tour sans suspens. Ce coup double des représentants de la droite dure et populiste a été rendu possible par l’absence de candidat social-démocrate (parti au pouvoir), après le rejet par la Cour suprême de la candidature de Sandra Torres, l’ex-épouse du président sortant Alvaro Colom, qui avait divorcé pour se présenter. Or, la Constitution interdit aux parents d’un chef d’Etat en exercice de se présenter à sa succession.

«Maras». Alvaro Colom, qui avait réussi en 2007 à rompre avec un demi-siècle de domination de la droite ultra-libérale en battant Otto Pérez Molina au second tour, n'a pas réussi à sortir le pays de l'infernal cycle de violence dans lequel il s'est enfoncé depuis la terrible guerre civile (1960-1996) qui a laissé la place à la domination des mafias de la drogue et des gangs de maras. Avec 6 000 homicides l'an dernier et un rythme de 25 morts par jour depuis le début de l'année, le Guatemala est devenu l'une des nations les plus violentes du monde et l'armée et la police semblent impuissantes contre le crime organisé. Sur le plan économique, le pays est plombé par son endettement.

La