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Libération

Des politiques européennes, oui, mais lesquelles ?

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publié le 14 septembre 2011 à 0h00

Tous ou presque le disent. Angela Merkel et Nicolas Sarkozy en tête, il n’y a pratiquement plus de responsables européens, chef de gouvernement ou de parti, banquier central ou grand industriel, de droite, de gauche ou du centre, pour ne pas dire, aujourd’hui, qu’il faut une «gouvernance économique» à l’Europe. Devant l’ampleur de la crise grecque et ses dangers de contagion, tous en viennent à admettre que, dès lors que l’Union a une seule monnaie et ne se relèverait pas de sa perte, elle doit également avoir une politique économique et se doter des moyens de la conduire.

Nécessité oblige, l’idée fédérale opère un retour en force mais attention ! Autant le fédéralisme est nécessaire à l’Europe car chacun comprend qu’elle ne peut pas avoir une monnaie unique et vingt-sept politiques économiques, autant les électeurs européens refuseront de donner plus de pouvoir aux institutions européennes sans savoir ce qu’elles en feraient. Menacés de voir s’effondrer l’euro et se détricoter l’Union eupéenne, les gouvernements de l’Europe se rallient à la hâte au principe d’un gouvernement économique commun mais ce gouvernement ne pourrait, ni ne devrait, être seulement économique.

Sous peine d’être rejeté par les peuples européens, il doit être un gouvernement tout court, procédant du suffrage européen et responsable de ses actes devant l’électorat paneuropéen, autrement dit un gouvernement démocratique pour une Europe qui doit le devenir car, pour l’heure, elle ne l’est pas.

Actuellement,