Cinq mois avec lui dans le désert, ballottée au gré des mouvements de leurs ravisseurs, les hommes d’Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi). Sept mois sans lui, réfugiée dans les Cévennes. Depuis qu’elle a été relâchée, le 24 février, Françoise Larribe vit - ou plutôt survit - dans l’attente de la libération de son mari, Daniel. Il y a tout juste un an (lire ci-contre), tous deux ont été enlevés, avec cinq personnes, en pleine nuit, à Arlit (nord du Niger), dans le fief historique de la firme du nucléaire civil Areva. Trois d’entre eux ont été relâchés : deux salariés africains du groupe (un Malgache et un Togolais), capturés probablement par erreur, dans la précipitation, et Françoise, l’épouse de l’ingénieur Daniel Larribe.
«Certitude». Depuis son retour, cette femme pudique ne s'était exprimée qu'une seule fois. C'était devant les collègues de son mari. Elle ne voulait rien faire qui puisse gêner le délicat processus de négociations en cours, qui lui rendra son mari. Ne rien dire sur ses rencontres avec les cellules de crise au Quai d'Orsay et chez Areva. «Je n'ai pas le choix, je continue d'avancer avec cette certitude que Daniel et les trois autres otages seront libérés», dit-elle à Libération. Malgré les informations, révélées la semaine dernière par France Info, selon lesquelles Oussama Ben Laden aurait incité Aqmi à «utiliser» ses otages pour faire pression sur les autorités françaises à l'occasion de la future campagne présid