Fin du suspense pour les 17 millions d'électeurs vénézuéliens. Le Conseil national électoral (CNE) a enfin fixé la date de l'élection présidentielle : le 7 octobre 2012. Le climat de doutes et de spéculations qui entourait le scrutin va pouvoir céder la place à un vrai débat électoral. Pourquoi le CNE a-t-il décidé de rompre la tradition qui veut que la présidentielle se tienne la première semaine de décembre, et ce depuis l'avènement de la démocratie, en 1958 ? «Pour éviter la confusion», alors que doivent aussi se tenir en 2012 des élections régionales et municipales, répond sa présidente. En effet, le vote pour le président aurait sans doute éclipsé les scrutins locaux. Si la coalition d'opposition à Hugo Chávez, la Table d'union démocratique (MUD), qui craignait une tenue des élections dès mars, n'est pas trop mécontente du calendrier établi, elle ne croit pas aux raisons invoquées par le CNE, qu'elle accuse de travailler «en fonction de la maladie de Chávez».
L'état de santé du chef d'Etat socialiste, qui a déjà annoncé à plusieurs reprises sa candidature pour 2012, reste une grande inconnue de l'élection à venir. Alors qu'on lui a extrait en juin à Cuba une tumeur «de la taille d'une balle de base-ball» selon ses propres termes, et qu'il devrait se soumettre d'ici quelques jours à une quatrième cure de chimiothérapie, le président de 57 ans n'a toujours pas révélé la gravité de son cancer ni la zone touchée. Tout en affirmant qu'il a «vain