Un jeune rebelle en treillis militaire s'est glissé parmi les journalistes et les gardes du corps qui ont investi l'hôtel Corinthia, dans le centre de Tripoli. Il n'est pourtant pas venu écouter la conférence de presse réunissant Nicolas Sarkozy et David Cameron, le Premier ministre britannique, ainsi que Moustafa Abdeljelil et Mahmoud Jibril, les deux leaders du Conseil national de transition (CNT). «Je veux juste voir le président français. Je n'ai pas oublié qu'il nous a aidés dès le début de la révolution», explique Abdul Bassit Hussein, un combattant qui fait des allers-retours entre la capitale et Bani Walid, ville toujours tenue par les forces kadhafistes.
Pour sa première visite en Libye depuis la chute de Muammar al-Kadhafi, Sarkozy ne risquait pas d’être mal reçu. Les Libyens remercient régulièrement la France et le Royaume-Uni d’avoir lancé une intervention militaire dès la mi-mars, un mois après le début de la révolution. Trois semaines après la prise de la capitale, des drapeaux français restent accrochés aux balcons de Tripoli. Sarkozy tenait donc à être le premier chef d’Etat en visite officielle dans la capitale libyenne. Recep Tayyip Erdogan, le Premier ministre turc, en a fait les frais : sa visite programmée hier a été décalée d’une journée à la dernière minute.
Hélicoptère. Protégé par 160 CRS, Sarkozy, accompagné du ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, n'est finalement resté que trois heures à Tripoli, se déplaçant en hé