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Libération
de notre correspondante

Israël isolé avant le vote sur la reconnaissance palestinienne

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En froid avec la Turquie et l’Egypte, l’Etat hébreu est aussi critiqué pour ne pas avoir tenté de négocier avant l’Assemblée générale de l’ONU de mardi.
Un vendeur palestinien avec un drapeau soutenant la création d'un Etat palestinien le 16 septembre 2011 à Ramallah. (© AFP Abbas Momani)
publié le 17 septembre 2011 à 0h00
(mis à jour le 17 septembre 2011 à 14h34)

Confronté à une sérieuse crise dans ses relations avec la Turquie et l'Egypte, ses principaux alliés au Moyen-Orient jusqu'alors, Israël est aussi isolé sur la scène internationale, à l'approche du vote sur la reconnaissance d'un Etat palestinien à l'ONU. «En Turquie, le gouvernement est contre nous. En Egypte, la populace est contre nous et à l'ONU, la majorité [des Etats membres] est contre nous», résumait récemment un présentateur de la radio publique israélienne. Cet isolement a fait l'objet d'une réunion spéciale du cabinet de sécurité israélien, le 11 septembre. Formulation euphémistique de l'ordre du jour : «Débattre de ce qui se passe avec la Turquie, l'Egypte et les Palestiniens.»

Saccage. Ces quinze derniers jours, deux ambassadeurs d'Israël ont dû regagner Tel-Aviv en catastrophe. Le représentant israélien à Ankara a été expulsé suite au refus de son gouvernement de s'excuser pour la mort de ressortissants turcs lors de l'assaut du Mavi Marmara, le ferry turc qui avait tenté de briser le blocus de Gaza en mai 2010. Son homologue en Egypte a, lui, été évacué en pleine nuit par un avion de l'armée de l'air israélienne, après le saccage le 9 septembre de l'ambassade d'Israël au Caire. C'est avec la Turquie, allié stratégique d'Israël depuis les années 90, que la crise est la plus sérieuse. Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a décidé la suspension totale des liens commerciaux et militaires avec l'Etat hébreu. Il a encore