Malgré un bilan politique mitigé, le maire de la ville-Etat de Berlin, Klaus Wowereit, a remporté hier sa troisième victoire électorale. Le représentant du Parti social-démocrate allemand a, selon les résultats provisoires donnés hier soir, remporté 29,5% des voix lors du dernier scrutin régional de cette super-année électorale en Allemagne.
Pour son troisième mandat, Klaus Wowereit, 57 ans, devra cependant tenir compte des «Pirates», un petit parti qui prône la démocratie directe sur Internet (apparu pour la première fois en Suède, en 2006), qui fait sa première entrée dans un parlement régional allemand avec 8,5% des voix hier. Ces derniers mois, Klaus Wowereit a réussi à doubler tous ses challengers. Y compris les Verts, pourtant longtemps donnés vainqueurs après la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon.
Coup de génie. «Wowi», comme l'appellent affectueusement ses administrés, est un charmeur jovial doté d'un fort sens de la formule. «Je suis gay et c'est très bien ainsi», lançait-il en 2001, à la veille de sa première élection. Son coup de génie ? «Pauvre mais sexy», selon la définition qu'il donnait de sa ville dans le magazine Focus en 2003, est devenu la devise officieuse de cette métropole de 3,5 millions d'habitants.
Berlin, la capitale allemande qui attire touristes et artistes du monde entier, cumule en effet les handicaps avec une dette colossale de 63 milliards d’euros, 13% de chômeurs (deux fois plus que la moyenne