Cette semaine, l’Autorité palestinienne demandera devant les Nations unies la reconnaissance unilatérale d’un Etat palestinien. Deux points sont d’ores et déjà avancés : le retour aux frontières d’avant juin 1967 et l’établissement de Jérusalem Est comme capitale. Cette démarche, dans un processus de paix moribond où les pourparlers entre les deux protagonistes sont gelés, pourrait laisser penser que l’initiative est pertinente et qu’elle redonnera un nouveau souffle au dialogue. Comment ne pas affirmer son engagement aux côtés des Palestiniens pour la reconnaissance et la viabilité de leur Etat ? Comme les Israéliens, le peuple palestinien a le droit de disposer de lui-même, dans des frontières dignes de ce nom et reconnues de tous. Il est du devoir de la communauté internationale de garantir ces conditions. La création d’un Etat palestinien, souverain et indépendant, est indispensable à une paix durable dans la région.
Il est temps de mettre fin à la logique du durcissement réciproque des positions. Comment ne pas voir que l’initiative palestinienne est, aussi, une réaction à la fermeture du gouvernement israélien actuel ? Il est donc plus qu’urgent que Benyamin Netanyahou change sa politique vis-à-vis de l’Autorité palestinienne et reprenne l’initiative des négociations.
Pour autant, si notre pays approuvait la reconnaissance unilatérale d’un Etat palestinien, cela ne signifierait en rien l’assurance, pour le peuple palestinien, de vivre durablement en paix avec son voisin.