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Libération

Farc : une ex-sénatrice menacée de mort en Colombie

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publié le 19 septembre 2011 à 0h00

Une fois de plus, Piedad Córdoba doit fuir. L'ex-sénatrice, figure polémique de la gauche colombienne, a dû quitter son pays après des menaces de morts reçues à la fin du mois dernier. «Je suis totalement sûre que cela vient de secteurs de l'extrême droite», a précisé la juriste vendredi. Les dernières intimidations ont suivi une «réunion pour la paix» au cours de laquelle elle a rendu public un message vidéo du chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, extrême gauche). Elle démontrait ainsi qu'elle restait parmi les rares à maintenir des contacts avec la guérilla marxiste, huit ans après la rupture des dernières négociations officielles.

Ses contacts ont notamment permis la libération d'une vingtaine des otages civils et de combattants des Farc. Ils n'en sont pas moins décriés dans un pays toujours acquis à la guerre. Le président libéral, Juan Manuel Santos, a rappelé qu'il n'autorisait «personne à maintenir des contacts avec les Farc». L'ex-sénatrice ne compte pas renoncer pour autant. Elle n'en est d'ailleurs pas à sa première peur. En 1999, les paramilitaires d'extrême droite des Autodéfenses unies de Colombie (AUC) l'avaient enlevée pendant quinze jours. Depuis, elle s'est réfugiée une première fois au Canada, puis a perdu un conseiller en 2006 - assassiné selon le légiste, victime d'une chute selon le président d'alors, le conservateur Alvaro Uribe.

Aujourd'hui, Córdoba limite sa présence à des visites expresses en Colombie, c