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Libération
Reportage

Syrte assiégée résiste aux assauts des rebelles

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Le monde arabe en ébullitiondossier
Les attaques se multiplient, les retraites aussi : la ville de Kadhafi reste imprenable.
publié le 19 septembre 2011 à 0h00

La bataille de Syrte tourne à la guerre de position. Trois jours après le début de leur offensive, les rebelles n’ont presque pas progressé, leurs incursions se concluant par autant de retraites. Ils ne manquent pourtant pas d’hommes ou d’armes. Mais ils se heurtent à la résistance menée par des snipers, des artilleurs et des civils acquis à la cause de Muammar al-Kadhafi. Chaque mouvement débouche sur une bataille rangée de plusieurs heures.

Comme un rappel que la guerre en Libye n'est pas terminée, les pertes atteignent un niveau jamais vu depuis la prise de Tripoli par les révolutionnaires. Au moins 40 rebelles ont été tués ces quatre derniers jours dans les faubourgs de Syrte. Plus de 50 ont été blessés durant la journée de samedi. Un journaliste français, Olivier Sarbil, a été grièvement touché aux jambes, à la tête et à un bras par des éclats de roquette. Aucun bilan n'était disponible côté forces loyalistes. Samedi matin, les chefs rebelles semblaient pourtant confiants. «Nous serons dans le centre de Syrte dans une heure. Nous avons négocié l'évacuation de la majorité des familles qui le souhaitent, hormis celles de Misrata que les forces kadhafistes ne veulent pas laisser partir», assurait le commandant Salah. Selon lui, les soldats loyalistes se regroupaient au sud de Syrte, à Abou Hadi, tandis que des snipers s'étaient retranchés dans un immeuble et une mosquée du centre-ville.

Bord de mer. En face, les rebelles paraissaient effectivement e