Six civils ont été tués lundi par des tirs de snipers et des forces de sécurité à Sanaa, au lendemain de la répression d'une marche réclamant le départ du président Ali Abdallah Saleh qui a fait 26 morts, ont rapporté des témoins.
Deux manifestants ont aussi été tués et des dizaines d'autres blessés par balles à Taëz, grande ville au sud-ouest de Sanaa, dans des affrontements avec les forces gouvernementales, selon des sources médicales.
A Sanaa, trois civils circulant sur une rue jouxtant la place du Changement, épicentre de la contestation, ont été mortellement atteints par des tirs de snipers postés sur des toits d'immeubles, selon les témoins.
Sur la rue al-Zoubeiri, située trois kilomètres plus loin et où des dizaines de protestataires campent depuis dimanche soir, trois manifestants ont été tués dans des affrontements avec les forces de sécurité et des partisans armés du régime, a-t-on ajouté de mêmes sources.
Des explosions ont été entendues dans ce secteur, où la Garde républicaine, corps d'élite de l'armée, dirigée par le fils aîné du président contesté, s'est déployée massivement en milieu de journée, selon des habitants.
Dimanche, 26 manifestants ont été tués et des centaines d'autres blessés par les forces de sécurité et les partisans armés du régime, lors d'une marche dans le centre de Sanaa.
Au pouvoir depuis 1978, le président Saleh fait face depuis janvier à un mouvement de contestation qui a fait plusieurs centaines de morts.
En convalescence à Ryad où il a été hos