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Libération

«Ne les choisis pas trop grandes»

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Berlusconi, empêtré dans ses affaires de prostitution, est mis en difficulté par de nouvelles publications.
par Eric Jozsef, Rome, de notre correspondant
publié le 20 septembre 2011 à 0h00

Jusqu'en août, l'Italie en était restée à l'image d'un président du Conseil lançant aux jeunes femmes invitées dans sa piscine privée : «En avant, suivante !» Puis, le pays a découvert, à l'occasion d'écoutes téléphoniques ordonnées par la justice, un Silvio Berlusconi vomissant son «pays de merde». A présent, c'est encore un autre Cavaliere qui vient d'apparaître aux Italiens, éclaboussé cette fois par une série de scandales de prostitution. Les révélations qui viennent d'être publiées presque in extenso par la presse transalpine sont accablantes. On y découvre en passant que Berlusconi «est Premier ministre à ses heures perdues».

En pleine crise économique et alors que la Péninsule est en ligne de mire des marchés, Silvio Berlusconi, 74 ans, apparaît avant tout comme obsédé par le sexe et ses «petites gamines» qui le rejoignent régulièrement en Sardaigne, à Rome, ou dans sa luxueuse villa lombarde d'Arcore. «Qui m'amènes-tu ce soir ?» s'enquiert-il au téléphone auprès de Gianpaolo Tarantini, un homme d'affaires qui lui aurait fourni une trentaine de jeunes prostituées et qui se retrouve au centre de l'accusation des parquets de Naples et Bari. «Ne les choisis pas trop grandes parce qu'on est petits», exige le chef du gouvernement qui, dans une autre conversation, précise : «Deux filles par personne […] puis, on se les prête. La chatte doit tourner.»

Faveurs. Le lendemain du jour de l'an,