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Libération
Récit

Sarkozy tente le compromis devant l’ONU

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Le Président s’est prononcé hier en faveur d’un statut provisoire d’Etat observateur pour la Palestine et la relance des négociations.
publié le 22 septembre 2011 à 0h00

Tout pour éviter la crise. A quarante-huit heures de la possible demande de reconnaissance d'un Etat palestinien aux Nations unies, Nicolas Sarkozy y est allé de son initiative hier, à New York, en soulignant l'urgence de résoudre le conflit au Proche-Orient, après une année marquée par le printemps arabe. «La méthode utilisée jusqu'à présent a échoué, a-t-il lancé devant l'Assemblée générale. Il faut donc changer de méthode.» Le chef d'Etat français a présenté un plan en plusieurs étapes : un mois pour reprendre les discussions sans condition préalable, six pour se mettre d'accord sur les frontières et la sécurité, et un an pour parvenir à un accord définitif. Parallèlement, Nicolas Sarkozy a proposé à la Palestine le statut intermédiaire d'Etat observateur aux Nations unies. Un statut similaire à celui du Vatican qui serait accordé par l'Assemblée générale et non après un vote du Conseil de sécurité. Le président français s'est ainsi prononcé en faveur d'une solution globale et de compromis, avec comme objectif ultime du processus de paix «la reconnaissance mutuelle de deux Etats-nations pour deux peuples, établis sur la base des frontières de 1967 avec des échanges de territoires agréés et équivalents».

Se faisant l'écho des divisions et des frustrations qui ont vu le jour à l'ONU sur la question israélo-palestinienne, Nicolas Sarkozy n'a par ailleurs pas hésité à lancer une attaque directe contre les Etats-Unis. «Il faut arrêter de croire qu