La bataille de Sebha aura finalement duré moins d'une semaine. Alors que les rebelles ne parviennent toujours pas à prendre les bastions kadhafistes de Bani Walid et de Syrte, ils se sont emparés hier, sans difficulté, de la grande ville du sud libyen, à 700 kilomètres de la capitale Tripoli. «Nous contrôlons la totalité de Sebha. Tout le monde, y compris ceux qui supportaient Kadhafi, a rejoint la révolution», a déclaré Abdelmajid Seif Ennasr, représentant du Conseil national de transition (CNT). Selon lui, seuls «quelques individus, ici et là», refusent de se rendre. Les révolutionnaires tiennent désormais le centre-ville, après s'être emparés, mardi, de l'aéroport et de la principale caserne de la région. D'après Mohamed Wardugu, porte-parole des forces rebelles à Sebha, 150 soldats loyalistes ont été capturés. Environ 300 mercenaires auraient réussi à s'enfuir.
Refuge. Cette victoire revêt avant tout un intérêt stratégique : perdue au milieu du désert, la ville est le principal point de passage pour accéder aux zones frontalières du Niger. C'est par là que, dernièrement, sont passés les dignitaires du régime, dont Saadi, l'un des fils de Muammar al-Kadhafi, pour rejoindre Niamey, la capitale nigérienne.
Ville symbolique du pouvoir libyen - Kadhafi y avait lancé en 1977 la Jamahiriya, l'«état des masses» -, Sebha aurait aussi servi de refuge pour des responsables chassés de la capitale. «Nous avons des informations sûres selon