Menu
Libération

Jour J incertain pour la Palestine

Article réservé aux abonnés
Mahmoud Abbas devrait présenter aujourd’hui à l’ONU une demande de reconnaissance d’un Etat palestinien. Reste à trouver un compromis pour éviter un veto américain.
publié le 23 septembre 2011 à 0h00

«C'est une démarche classique, dit un diplomate arabe. Faire le forcing d'un côté, et puis laisser la porte ouverte à une solution négociée de l'autre.» A moins d'un improbable revirement, le président Mahmoud Abbas devrait donc déposer aujourd'hui sa demande de reconnaissance d'un Etat palestinien devant le Conseil de sécurité de l'ONU à New York. Une initiative historique qui sonne comme un constat d'échec pour la diplomatie internationale, et plus particulièrement américaine, incapable de convaincre le leader palestinien de renoncer. Mais, ces dernières vingt-quatre heures, le camp de Mahmoud Abbas a aussi pris le soin de souligner qu'il était prêt à envisager d'autres scénarios. «Une façon de montrer que personne ne veut aller vers une impasse, poursuit le diplomate. Les lignes ont bougé depuis le plan français et il reste de nombreuses avenues à explorer.»

Lenteur. En proposant à la fois, mercredi, un changement de méthode dans les négociations, un accord de paix d'ici un an et un statut intermédiaire d'Etat observateur pour la Palestine devant l'Assemblée générale, force est de reconnaître que Nicolas Sarkozy a quelque peu changé la donne à l'ONU. Le statut d'Etat observateur permettrait ainsi d'éviter la perspective catastrophique, dans quelques semaines, d'un veto américain à la demande d'adhésion palestinienne au Conseil de sécurité. Et, mercredi soir, le négociateur palestinien, Nabil Chaath (lire page suivant