Une sordide affaire de meurtre et de séquestration de jeunes femmes transformées en esclaves sexuelles a été dévoilée mercredi par un journal chinois. Le principal suspect, Li Hao, 34 ans, ancien militaire devenu fonctionnaire à Luoyang (province du Henan, dans l’est du pays), emprisonnait des hôtesses de bar au fond d’une cave qu’il avait aménagée dans le sous-sol d’un immeuble du centre-ville.
Alertée le 4 septembre par l'une des captives qui est parvenue à s'enfuir, la police intervient deux jours plus tard. Elle libère quatre de ces prisonnières, détenues pour l'une d'elle depuis deux ans, et découvre les cadavres de deux autres, enterrées dans un coin de ce même sous-sol peu aéré, où flotte une odeur indescriptible. Le suspect les aurait tuées «parce qu'elles n'étaient pas assez obéissantes et pour effrayer les autres», selon le récit de Ji Xuguang, le journaliste qui a mis au jour ces atrocités dans les colonnes du quotidien Nanfang mercredi. Mais l'affaire ne s'arrête pas là.
Le lendemain de la publication de son article, le reporter est menacé dans son hôtel par deux officiels du comité du Parti communiste de Luoyang. Ils lui annoncent qu'il a«dévoilé un secret d'Etat», et qu'il est en conséquence passible d'une très lourde peine. Paniqué, le journaliste s'enfuit immédiatement pour rejoindre Canton, à quelque 1000 kilomètres plus au sud, où son journal et lui-même sont basés. Craignant pour sa vie, il raconte qu'une fois arrivé à son domicile