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Libération

Un charnier de 1700 prisonniers découvert à Tripoli, selon le CNT

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Le Conseil national de transisition a annoncé dimanche avoir retrouvé les restes des prisonniers executés en 1996 dans la prison d'Abou Salim.
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publié le 25 septembre 2011 à 18h22

Les restes de plus de 1.700 prisonniers exécutés en 1996 par leurs geôliers de la prison d'Abou Salim à Tripoli ont été découverts dans un charnier dans la capitale, a annoncé dimanche le Conseil militaire des nouvelles autorités libyennes.

"Nous avons découvert le lieu où étaient enterrés tous ces martyrs", a déclaré Khaled Cherif, porte-parole du Conseil militaire, lors d'une conférence de presse à Tripoli, ajoutant avoir la preuve qu'il s'agissait d'"actes criminels".

Il a précisé qu'un comité technique était chargé de l'identification des corps, mais que cette opération "nécessiterait un certain temps". Selon lui, "de l'acide" a été versé sur les corps "pour éliminer toute preuve de ce massacre".

"Nous avons été invités à visiter l'endroit où se trouvaient les cadavres de prisonniers d'Abou Salim et nous y avons découvert des ossements humains éparpillés", a déclaré l'un des membres de ce comité, Salim al-Farjani.

"Nous appelons les organisations étrangères et la communauté internationale à nous aider dans cette tâche puisqu'il s'agira d'identifier les corps de plus de 1.700 personnes", a-t-il ajouté.

Plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme ont dénoncé l'assassinat en 1996 de plusieurs centaines de prisonniers dans la célèbre prison d'Abou Salim, où étaient incarcérés en particulier de nombreux prisonniers politique du régime de Mouammar Kadhafi.

Ce massacre, intervenu en répression d'une mutinerie, est d'ailleurs indirectement à l'origine