C'est une ville traitée comme ennemie, voire pire. Elle est assiégée, attaquée par des chars, survolée par des avions de combat, soumise aux raids incessants des chabbiha (lire ci-contre). Homs, troisième ville de Syrie, avec près de deux millions d'habitants, peuplée de sunnites, d'alaouites et d'une petite minorité chrétienne, continue pourtant de résister depuis plusieurs mois, sans aucun témoin pour raconter son martyre. Si l'intifada est née dans la petite ville de Deraa, qui l'a longtemps portée à bout de bras, c'est Homs qui en est devenu l'épicentre.
A présent, la contestation est parvenue, non sans mal, à ébaucher une organisation : l’Union des quartiers. C’est grâce à elle que l’on peut savoir à peu près la situation dans la ville et connaître les nouvelles atrocités commises par les chabbiha. Comme l’histoire de Zeinab Homsi, cette jeune femme enlevée, retenue pendant un mois et dont le cadavre démembré, les mains amputées et le visage défiguré, a été rendu il y a quelques jours à sa famille. Une information confirmée depuis par l’Observatoire syrien des droits de l’homme qui a, en outre, indiqué que six jeunes femmes avaient été enlevées ces dernières semaines afin que leurs familles livrent des parents recherchés par les services de sécurité.
L’Union des quartiers de Homs est désormais à même de fournir un bulletin d’informations quotidien sur la ville et la province. Les extraits que nous publions ont été relayés par une personnalité de la ville, au péri