Une sexagénaire française enlevée au Kénya était dimanche aux mains de ses ravisseurs en Somalie, avec qui les autorités kényanes tentaient d’entrer en contact pour obtenir sa libération.
La Française, handicapée, qui a besoin d’un traitement médical constant dont elle est désormais privée, vivait depuis une quinzaine d’années dans l’archipel de Lamu, où elle était parfaitement intégrée, ont témoigné ses proches sur place. A la suite d’un accident il y a plusieurs années, elle ne peut se déplacer qu’en fauteuil roulant, que ses ravisseurs ont laissé derrière eux.
Faute d'avoir pu arrêter les ravisseurs, les autorités kényanes tentaient dimanche de négocier avec eux, dans le petit village côtier somalien de Ras Kamboni où serait détenue l'otage. Car «combattre les ravisseurs ne peut pas donner de bons résultats car ils sont déjà sur un autre territoire, ils ne sont plus du côté kényan», a indiqué un haut responsable s'exprimant sous couvert de l'anonymat. «C'est à ce moment-là que les négociations peuvent être utiles et nous avons déjà envoyé des émissaires pour établir le contact» avec les ravisseurs à Ras Kamboni, a ajouté cette source, dont les propos ont été confirmés d'une autre source proche du dossier.
Marie Dedieu, 66 ans, a été enlevée dans la nuit de vendredi à samedi, à son domicile sur l’île de Manda, en face de celle de Lamu, par dix hommes armés apparemment très bien renseignés. Elle et son compagnon kenyan John Lepapa étaient en effet revenus à M