C'était la ville chérie de Muammar al-Kadhafi, qui est né dans les environs sous la fameuse tente qui, depuis, a fait couler tant d'encre. Localité comblée pendant les quelque quarante années de règne du Guide, elle est aujourd'hui l'un des derniers bastions tenus par les loyalistes, ce qui lui vaut d'être punie depuis plus de deux semaines par un siège particulièrement dur. Selon un représentant du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Hichem Khadhraoui, qui a visité cette ville côtière de 70 000 habitants à 360 kilomètres à l'est de Tripoli, la situation des assiégés de Syrte est «désespérée». Ceux-ci meurent faute de soins médicaux de base et l'hôpital Ibn-Sina est même privé d'eau depuis que son réservoir a été touché. «Les gens meurent à cause du manque d'oxygène et de carburant pour le générateur», a indiqué Hichem Khadhraoui. Il a aussi affirmé que des blessés et des malades ne pouvaient pas rejoindre l'édifice à cause des combats et des bombardements de l'Otan. «Plusieurs roquettes ont touché l'intérieur de l'hôpital pendant que nous y étions», a-t-il déploré, regrettant «beaucoup de tirs aveugles», dont l'origine n'a pas pu être établie. Il a précisé que l'équipe du CICR avait été «surprise» de cette attaque, survenue durant sa visite, alors que «toutes les parties avaient été prévenues».
Ultimatum. Positionnées dans le nord-est de la ville, les forces du Conseil national de transition (C