Tunis accueille cette semaine la troisième rencontre des blogueurs arabes. Tout un symbole, pour ce pays longtemps classé «ennemi d'internet» par Reporters sans frontières, et qui a lancé le souffle du «printemps arabe». Libérée de Ben Ali, voilà la Tunisie refuge d'une centaine de cybermilitants - égyptiens, irakiens, libyens, saoudiens, syriens, etc.-, venus pour échanger la riche expérience accumulée cette année et continuer de fourbir leurs armes contre les régimes autoritaires.
«Cette édition est un peu spéciale, souligne Dorine Khoury, de la fondation Heinrich Boell, initiatrice de ces rencontres avec le site contributif Global voices et Nawaat, à la pointe du cyberactivisme tunisien. Certains sont encore en train de rendre compte de leur révolution. D'autres l'ont connue et doivent redéfinir leur rôle.»
C'est le cas des hôtes tunisiens. Pour eux, la levée de la censure n'a pas signé l'arrêt des combats.
, considère Lina Ben Mhenni. La jeune femme, l'une des seules à avoir osé bloguer à visage découvert en pleine révolution, est aujourd'hui l'une des figures du cyber-printemps arabe
[ en lice pour le Prix Nobel de la paix ]
, décerné vendredi.
«Surpri