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Après la révolution, les blogueurs tunisiens cherchent leur place

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Le monde arabe en ébullitiondossier
La blogueuse Lina Ben Mhenni aux troisièmes rencontres des blogueurs arabes, qui se tiennent à Tunis cette semaine. (E.A.)
publié le 4 octobre 2011 à 14h06
(mis à jour le 4 octobre 2011 à 19h35)

Tunis accueille cette semaine la troisième rencontre des blogueurs arabes. Tout un symbole, pour ce pays longtemps classé «ennemi d'internet» par Reporters sans frontières, et qui a lancé le souffle du «printemps arabe». Libérée de Ben Ali, voilà la Tunisie refuge d'une centaine de cybermilitants - égyptiens, irakiens, libyens, saoudiens, syriens, etc.-, venus pour échanger la riche expérience accumulée cette année et continuer de fourbir leurs armes contre les régimes autoritaires.

«Cette édition est un peu spéciale, souligne Dorine Khoury, de la fondation Heinrich Boell, initiatrice de ces rencontres avec le site contributif Global voices et Nawaat, à la pointe du cyberactivisme tunisien. Certains sont encore en train de rendre compte de leur révolution. D'autres l'ont connue et doivent redéfinir leur rôle.»

C'est le cas des hôtes tunisiens. Pour eux, la levée de la censure n'a pas signé l'arrêt des combats.

«Il faut continuer la bataille pour avoir une vraie démocratie. Il n'y a qu'à voir les violences policières qui se poursuivent»

, considère Lina Ben Mhenni. La jeune femme, l'une des seules à avoir osé bloguer à visage découvert en pleine révolution, est aujourd'hui l'une des figures du cyber-printemps arabe

, décerné vendredi.

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