Elle n'a pas attendu de connaître les motivations de son acquittement. Elle n'a pas, non plus, voulu savoir si les procureurs et les parents de Meredith Kercher, sa jeune colocataire britannique violée puis sauvagement assassinée au couteau le 1er novembre 2007, allaient se pourvoir en cassation. Quelques heures seulement après le verdict de la cour d'appel d'assises de Pérouse, Amanda Knox, la gracieuse étudiante américaine, s'est envolée pour Seattle. Loin du pénitencier italien pour femmes où elle est restée recluse près de quatre ans, et surtout loin des polémiques qui ont submergé cette tragédie sordide autant que médiatique.
«Honte à vous». Condamnée en première instance à vingt-six ans de prison pour avoir tenté de forcer, sous l'emprise de l'alcool et de la drogue, Meredith Kercher à un jeu érotique qui aurait mal tourné, Amanda Knox est de nouveau libre. De même que son petit copain de l'époque, Raffaele Sollecito, qui avait écopé, lui, de vingt-cinq ans de réclusion. «Ils n'ont pas commis les faits qui leur sont reprochés», a lu le président de la cour d'assises, qui a ordonné leur sortie de prison «immédiate».
Mais au lieu de mettre un terme à cette affaire qui a divisé l'Italie mais aussi opposé l'opinion publique anglaise, qui penchait pour la culpabilité de Knox,«belle créature démoniaque», avec celle des Etats-Unis, qui évoquait un procès en sorcellerie contre l'étudiante américaine, le verdict d'appel, tomb