La guerre qui oppose le cartel mexicain des Zetas à d’autres organisations criminelles sème la mort et la dévastation ces jours-ci dans l’est du pays. Le 29 septembre, un affrontement entre des militaires et des narcotrafiquants provoquait une psychose collective dans le sud de l’Etat de Veracruz, même si le bilan s’est limité à trois morts. La cruauté extrême déployée par les Zetas a débouché sur l’apparition d’une nouvelle organisation qui s’est promis de les annihiler : ils se sont baptisés «les tueurs de Zetas».

Ceux-ci sont entrés en action le 20 septembre. Ce jour-là, 35 cadavres présentant des marques de torture ont été retrouvés, jetés sur la chaussée à Veracruz. Deux jours plus tard, 14 nouveaux corps étaient découverts dans cette ville portuaire située sur le golfe du Mexique. Les autorités de l'Etat de Veracruz confirmèrent que les victimes étaient des Zetas. Dans la foulée, le gouverneur, Javier Duarte, se fendait d'une déclaration cinglante justifiant ces assassinats : «Les criminels connaissent irrémédiablement une fin tragique : ils vont en prison ou payent leurs crimes de leur vie.»

«Guerriers». Galvanisé par ces propos, un groupe d'homme encagoulés revendiquait quelques jours plus tard le massacre des Zetas dans une vidéo. On y voit cinq personnes qui s'autoproclament les Matazetas (tueurs de Zetas), se présentant comme «des guerriers anonymes» et «le bras armé du peuple». Ils affirment que leur seul objectif est d'<