Ils cherchaient Superman… et ils se retrouvent avec Mitt Romney, le candidat mormon déjà éliminé en 2008, favori par défaut, parmi sept autres candidats tous plus ou moins cabossés. A un peu plus d’un an de la prochaine présidentielle américaine, le choix du candidat républicain qui pourrait battre Obama en 2012 reste, plus que jamais, un jeu de massacre. La nouvelle star du jour est le seul Noir de la course, Herman Cain, quasi inconnu il y a quelques semaines et qui a fait merveille comme patron d’une chaîne de pizzerias. Aux derniers sondages, Cain est crédité de 15 à 17% des intentions de vote aux primaires républicaines, juste derrière Mitt Romney qui continue de mener la ronde, avec entre 17 et 25% des intentions de vote. A force de répéter «9-9-9», son plan magique pour redresser l’économie américaine, qui consisterait à ramener à 9% tous les taux d’imposition, Herman Cain a réussi à dépasser le gouverneur du Texas, Rick Perry. Le cow-boy texan a mal tenu le choc des premiers débats télévisés et s’est effondré dans les sondages : il n’est plus crédité que de 12 à 18%. Avant de s’enticher de Cain, les républicains s’étaient enflammés pour Perry ou pour un sosie de Sarah Palin, Michele Bachmann, qui s’était aussi envolée dans les sondages avant de retomber à 4 ou 5%.
«Tortue».«Il est peu habituel de voir autant de retournements à ce stade de la campagne, observe Eric Ostermeier, professeur à l'université du Minnesota et auteur du blog Smart Poli