Trois ans après avoir négocié un cessez-le-feu contesté entre la Russie et la Géorgie, Nicolas Sarkozy a fermement rappelé vendredi Moscou à ses engagements et dénoncé ses "menaces et intimidations" à Tbilissi, dernière étape de sa mini-tournée dans le Caucase.
Lors d'un discours prononcé devant plusieurs dizaines de milliers de personnes et son homologue Mikheïl Saakachvili, le président français a également franchi un pas dans la reconnaissance des aspirations européennes de la Géorgie en estimant qu'elle devait "être libre d'exprimer son aspiration à l'Union européenne et un jour la rejoindre".
Après Erevan et Bakou, Sarkozy a été accueilli en "ami" et en français par le président géorgien, trois semaines à peine après avoir été reçu en "sauveur", avec le Premier ministre britannique David Cameron, dans la Libye libérée du colonel Mouammar Kadhafi.
"Cette foule immense vient ici exprimer son amour pour la liberté, l'Europe et la France. Sa reconnaissance aussi", lui a lancé son hôte, "nous n'oublierons jamais qui est venu nous épauler, il y a trois ans".
Alors, devant une foule enthousiaste, Nicolas Sarkozy a fermement invité Moscou à cesser "les intimidations, les menaces et les tentatives de déstabilisation (de la Géorgie) qui sont inacceptables". "Chacun doit admettre que l'Union soviétique n'existe plus", a-t-il insisté.
Même s'il a pris la précaution de rappeler qu'il co