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Libération
TRIBUNE

Quand l’Europe se réveillera

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Le monde arabe en ébullitiondossier
publié le 12 octobre 2011 à 0h00

Barack Obama a prêté serment en tant que président des Etats-Unis en janvier 2009, quelques semaines après les élections législatives qui ont propulsé Benyamin Nétanyahou au pouvoir, signant la défaite en rase campagne de la gauche israélienne. L’émotion et l’exaltation du public américain avaient trouvé des échos en Israël dans le camp de la paix. Nous étions heureux, bien sûr, que l’Amérique ait élu un homme politique d’un genre différent, un authentique libéral à même de réformer son pays dans le domaine de la santé et de l’économie. Nous sentions aussi que le libéralisme avait triomphé en installant un Noir au poste suprême de l’univers. Nous nous souvenions que, sénateur, Barack Obama avait été le seul à voter contre l’invasion américaine de l’Irak et nous espérions que cet homme vertueux aiderait à combler le fossé entre son pays et le monde arabe et, ce faisant, accélérerait le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens.

Certes, les débuts furent prometteurs, au plan américain (l’assurance maladie) comme sur la scène internationale : le discours au monde arabe à l’université du Caire, la pression sur Israël pour cesser la construction dans les colonies et la reconnaissance sans équivoque de la ligne de démarcation de 1967 comme frontière de l’Etat palestinien.

Mais, peu à peu, la déception est apparue quant aux difficultés économiques grandissantes en Amérique ou au dossier proche-oriental. Face au réveil de forces de droite extrémistes et religieuses, en prévis