Son plan économique porte l'empreinte du diable… ou bien n'est-ce pas plutôt une formule de pizza ? Mardi soir encore, le plus inattendu des prétendants, Herman Cain, s'est retrouvé la vedette centrale du septième débat télévisé entre les candidats à l'investiture républicaine pour la présidentielle. Seul Noir en lice, jamais élu encore et totalement inconnu il y a quelques mois, si ce n'est comme patron d'une chaîne de pizzerias, Herman Cain, 65 ans, se classe maintenant numéro 2 dans les intentions de vote des républicains, avec plus de 16%, contre 22% pour le favori Mitt Romney au dernier baromètre du site Real Clear Politics. Le «dark horse», comme Herman Cain se désigne lui-même (allusion, bien sûr, à sa peau noire, et synonyme d'outsider en anglais) a maintenant dépassé le gouverneur du Texas, Rick Perry, qui se voulait le principal challenger de Romney, et dispose de solides appuis financiers.
«Le plan 9-9-9». De tous les candidats, Herman Cain est aussi celui qui propose la solution la plus radicale pour rétablir l'économie américaine : «jeter» aux orties tout le système d'imposition, pour le remplacer par un taux unique de 9% d'impôt sur les revenus, 9% d'impôt sur les sociétés et créer une nouvelle taxe fédérale sur les ventes, de 9% aussi. «Le plan 9-9-9, c'est des emplois, des emplois, des emplois», martèle Cain. Depuis son ascension dans les sondages, ses rivaux décortiquent ce plan, qui, bien sûr, n'a rien de magique :