L'histoire est à peine croyable, mais elle prend déjà des airs de crise majeure entre Téhéran et la communauté internationale. Hier, les Etats-Unis ont laissé entendre qu'ils pourraient chercher à obtenir de nouvelles sanctions contre le régime d'Ahmadinejad après l'annonce d'un complot iranien déjoué à Washington, accusation tout de suite rejetée par l'Iran. L'Union européenne a mis en garde Téhéran contre des «conséquences très graves», tandis que la Maison Blanche décidait également de lancer «une alerte mondiale» au terrorisme, appelant voyageurs et diplomates américains à la prudence.
C’est mardi après-midi que le ministre américain de la Justice, Eric Holder, a accusé l’Iran d’avoir fomenté un attentat pour tuer l’ambassadeur d’Arabie Saoudite aux Etats-Unis, Adel al-Jubeir, proche du roi Abdallah. Dans un scénario digne d’un film hollywoodien, Holder a annoncé l’inculpation de deux ressortissants iraniens qui auraient eu l’intention d’enrôler des tueurs de l’un des plus grands cartels mexicains de la drogue afin d’arriver à leurs fins. Mais aussi de lancer une série d’attentats contre l’ambassade de l’Etat hébreu à Washington et celles de l’Etat hébreu et les représentations israélienne et saoudienne en Argentine.
Infiltré. Tout aurait commencé en mai, quand un Iranien naturalisé américain du nom de Mansour Arbabsiar, vendeur de voitures d'occasion au Texas, aurait tenté de prendre contact avec les leaders du cartel mexicain des Zetas.