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Libération

En Italie, le Cavaliere reste en selle

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Malgré ses nombreuses casseroles et une popularité en berne, y compris au sein de sa majorité, le président du Conseil a obtenu, vendredi, la confiance des députés, avec 316 voix contre 301.
par Eric Jozsef, Rome, de notre correspondant
publié le 15 octobre 2011 à 0h00

A75 ans, Silvio Berlusconi fait de la résistance. Malgré les attaques des marchés financiers, des syndicats et du patronat, auxquelles il faut ajouter les conjurés de sa majorité, ses ennuis judiciaires et une popularité en berne, le président du Conseil a une nouvelle fois sauvé sa tête vendredi, à l'issue d'un vote de confiance. Le 51e depuis 2008 pour le Cavaliere, contraint de recourir à cette vérification politique après une nouvelle embûche parlementaire en début de semaine sur l'article premier du budget.

Le gouvernement avait été mis en minorité à la suite, notamment, de l’absence remarquée dans l’hémicycle du ministre de l’Economie, Giulio Tremonti, et de quelques autres poids lourds de son parti, le Peuple de la liberté (PDL), qui ne ménagent plus leurs critiques à l’encontre du Cavaliere. Vendredi, ceux-ci lui ont néanmoins accordé leur confiance par 316 voix contre 301.

Récalcitrants. «C'est logique, les députés de droite n'ont pas envie de retourner précipitamment aux élections. Ils savent que, dans la situation actuelle, une bonne centaine d'entre eux perdraient leur siège au Parlement», analyse le politologue Gianfranco Pasquino. Les derniers sondages donnent la droite battue, et le taux de popularité de Berlusconi est tombé à 24%, son plus bas niveau historique. Dans ce contexte, et pour convaincre les plus récalcitrants, le président du Conseil n'a pas manqué de répéter à plusieurs reprises jeudi, dans son discours devant l