Les Américains ont repris leur campagne de lobbying contre l'Iran. Et ça cogne dur. Jeudi, Barack Obama accusait publiquement Téhéran d'être derrière la tentative d'assassinat de l'ambassadeur d'Arabie Saoudite à Washington. «Pour l'Iran, il est important de répondre à la communauté internationale : pourquoi le gouvernement est-il engagé dans de telles activités ?» a martelé le président américain. La porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland, évoque déjà de nouvelles sanctions. Et en attendant de battre encore le fer à New York, devant le Conseil de sécurité, l'administration tape tout de suite du poing sur la table au siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Trébuchet. A Vienne, le ton a changé. Le gendarme du nucléaire est désormais considéré comme le baromètre le plus visible de la perte d'influence des diplomates américains, qui n'ont plus de mots assez durs contre le «machin». Il y a tout juste deux ans, on croyait encore connaître le nom de l'empêcheur de tourner en rond : c'était Mohamed el-Baradei. Prix Nobel de la paix, égyptien, le diplomate un temps pressenti pour diriger son pays natal a longtemps été soupçonné de dissimuler certains éléments compromettants pour Téhéran et de se construire à bon compte un destin de défenseur des peuples non nucléarisés. Or aujourd'hui, menée à la baguette par le Japonais Yukiya Amano, moins jaloux de son indépendance, l'institution au fonctionnement millimétré pès