La capitale yéménite, Sanaa, a été ensanglantée samedi par les violences avec au moins 22 morts dans la dispersion de centaines de milliers de manifestants hostiles au régime et des affrontements féroces entre tribus pro et anti-pouvoir.
Dans le sud du Yémen, un nouveau raid aérien, apparemment américain, a tué sept membres du réseau Al-Qaïda, alors que les exportations de gaz au terminal de Balhaf ont été suspendues après le sabotage d'un gazoduc alimentant le terminal, selon des responsables locaux.
Le pouvoir du président Ali Abdallah Saleh s'est considérablement affaibli avec la poursuite depuis neuf mois d'une contestation populaire appelant à son départ, des combats meurtriers entre ses partisans et opposants et la multiplication des attaques d'Al-Qaïda dans le sud du pays.
Dans la capitale Sanaa, douze manifestants ont péri sous les balles des forces de sécurité lors d'une manifestation appelant au départ de M. Saleh, selon un dernier bilan de sources médicales.
Les forces ont aussi fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau pour disperser les centaines de milliers de participants à une marche partie de la Place du Changement, épicentre de la contestation, vers la rue Al-Zoubeïri dans le centre de Sanaa, ont indiqué les témoins. Une centaine de personnes ont été blessées.
La foule s'est dispersée dans l'après-midi et des partisans du régime, des civils en armes, ont arrêté des dizaines de manifestants, selon un membre du Comité d'organisation des