Les bulletins sont imprimés. Les urnes, les tampons, les isoloirs ont été disséminés dans les régions. Dimanche, les Tunisiens participeront à leur première élection libre. La future Assemblée, qui aura pour mission de rédiger une nouvelle Constitution, comptera 217 membres. Les Tunisiens sont encore nombreux à s'arrêter devant les murs qui servent à l'affichage de la propagande des partis politiques. La lecture est longue, elle s'étend sur des dizaines de mètres. Et pour cause : selon les circonscriptions, les électeurs doivent trancher parmi 26 à 95 listes. Sur l'ensemble du pays, 1 600 listes sont en lice, comportant au total près de 12 000 candidats. «On ne connaît rien aux partis», reconnaissent encore de nombreux citoyens. Abdelhamid, lui, n'en a «plus que deux» en tête. Encore indécise, Omelkhir «compte sur les enfants» pour l'aider à faire son choix.
Les islamistes d’Ennahda sont donnés grands favoris. Derrière eux, arriveraient deux formations de centre gauche, le Parti démocrate progressiste (PDP) et le Forum démocratique pour les libertés et le travail (FDTL). On trouve ensuite le Congrès pour la République de l’ancien opposant Moncef Marzouki, le Pôle démocrate moderniste (alliance créée autour des ex-communistes d’Ettajdid) ou encore les formations qui se réclament de l’héritage de l’ancien président Habib Bourguiba, Al-Watan et l’Initiative. De même que les indépendants, qui représentent près de la moitié des candidats. Le taux de part