Des négociateurs internationaux sont réunis lundi à Saint-Sébastien, au Pays basque espagnol, pour tenter d'avancer vers une fin définitive de l'ETA, qui marquerait un tournant historique pour l'Espagne après plus de 40 ans de conflit.
Trois personnalités impliquées dans le processus de paix en Irlande du Nord, dont Gerry Adams, ainsi que l'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, sont présents alors que le groupe armé, très affaibli, observe une trêve depuis janvier et n'a pas commis d'attentat en Espagne depuis plus de deux ans.
Une déclaration de l'ETA attendue
Cette conférence constitue "une étape très, très significative", a déclaré à la radio irlandaise RTE Gerry Adams, le président du parti nationaliste Sinn Fein, rappelant qu'un certain nombre de "faux espoirs" avaient jalonné le conflit basque. Il a toutefois estimé que l'ETA comme le gouvernement espagnol devaient répondre "de manière significative" et choisir la voie du dialogue.
Selon la presse espagnole, cette réunion pourrait inciter l'ETA à faire dans les jours qui viennent une déclaration marquant une avancée décisive vers sa dissolution.
"Les médiateurs internationaux demanderont au groupe l'arrêt définitif des armes", écrit lundi le quotidien El Pais, ajoutant que la réunion pourrait déboucher sur une déclaration proposant notamment au gouvernement "des mesures en faveur des prisonniers de l'ETA", l'une des revendications du groupe.
Une organisation en fin de course
L'ETA, qui n'a pas commis d'attentat sur le sol espagnol depuis