La France a entamé hier son retrait d’Afghanistan, avec le départ de 200 soldats sur 4 000. Il devrait s’achever en 2014.
Pourquoi se désengager ?
Paris a emboîté le pas aux Etats-Unis, qui ont amorcé leur retrait dès cet été. Les Occidentaux justifient leur départ progressif par l’amélioration, selon eux, de la situation sécuritaire et la prise en charge progressive du pays par l’armée afghane. Mais cette stabilisation est toute relative : malgré la présence de 130 000 soldats, en écrasante majorité américains, les talibans n’ont jamais cessé de harceler les forces de l’Otan, y compris au cœur de Kaboul.
Ce retrait est-il motivé par des considérations de politique intérieure ?
La précipitation avec laquelle Paris a annoncé, cet été, le calendrier du retrait de ses troupes, dans la foulée d’une annonce similaire du président Obama, témoigne d’une volonté de s’extirper du bourbier afghan au plus vite. En dix ans, la France a perdu 75 soldats, dont 17 rien que depuis juin. Au lendemain d’un court déplacement sur place de Nicolas Sarkozy, le 13 juillet, 5 soldats avaient été tués dans une attaque revendiquée par les talibans. Une majorité de Français est favorable à un retrait, demandé par le PS.
Et après ?
Présente dans le district de la Sarobi et dans la province de Kapisa (à l’est de Kaboul), l’armée française a prévu d’en transférer la sécurité aux forces afghanes. Mais la situation en Kapisa est très fragile et les forces frança