L'Espagne a accueilli avec soulagement mais aussi amertume vendredi l'annonce historique de l'ETA qui met fin à 40 ans de lutte armée pour l'indépendance du Pays basque, sans mentionner ni la dissolution du groupe ni le sort des victimes.
"Hier, nous les Espagnols avons reçu la nouvelle la plus attendue de l'histoire de notre démocratie: l'annonce de la fin du terrorisme", a déclaré le porte-parole du gouvernement, José Blanco.
"Et aujourd'hui le gouvernement continue à se sentir comme se sentent les citoyens. Le terrorisme a pris fin mais il reste la douleur des victimes, la souffrance des familles", a-t-il ajouté.
Affaiblie, poussée par la mouvance politique indépendantiste qui a fait le choix des urnes plutôt que de la violence, l'ETA a annoncé jeudi, dans un communiqué lu par trois militants cagoulés, poing en l'air, "l'arrêt définitif" de la lutte armée.
Immédiatement, alors que Madrid avait opposé une fin de non recevoir à de précédentes annonces, le chef du gouvernement socialiste José Luis Rodriguez Zapatero a salué "la victoire de la démocratie".
A un mois des élections législatives du 20 novembre, le chef de l'opposition Mariano Rajoy, probablement le prochain chef du gouvernement, a salué lui aussi "un pas très important", se démarquant de la ligne dure de la droite conservatrice même s'il a réclamé "la dissolution irréversible" du groupe armé.
Malgré son goût d'inachevé pour les victimes de ces 43 ans de violence, l