La guerre est quasiment finie en Libye, mais une autre a déjà commencé à l’échelle régionale, celle qu’il va falloir mener contre le trafic d’armes, en plein essor avec la chute du régime de Kadhafi et le pillage d’une partie de ses arsenaux. Dans un premier temps, l’élimination du Guide va permettre à la coalition internationale, sous commandement de l’Otan, de mettre rapidement fin à sa campagne de bombardements. Même si elle n’a jamais revendiqué ouvertement ce but de guerre, l’Alliance est demeurée mobilisée jusqu’à la mise hors d’état de nuire de Kadhafi. Elle justifiait la poursuite de son engagement, en vertu de la résolution 1973 du Conseil de sécurité, par la menace que faisait peser sur les civils un Kadhafi refusant de déposer les armes. Ce sont d’ailleurs des avions français de la coalition, selon le ministre de la Défense, Gérard Longuet, qui auraient stoppé le convoi dans lequel avait pris place l’ex-dirigeant libyen.
A Bruxelles, au siège de l’Otan, comme à Paris, le soulagement est de mise. Depuis la chute de Tripoli, le 23 août, aux mains du Conseil national de transition (CNT), la coalition se trouvait dans une position inconfortable. A Misrata, elle frappait les forces de Kadhafi qui assiégeaient les civils. Mais à Syrte, dans le fief du Guide, la coalition agissait en soutien des insurgés lancés à l’assaut d’une ville où les civils étaient pris au piège…
Règles. Lancée dans l'urgence, le 19 mars, par un raid de l'armée française sur les tro