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Libération

La Suisse reprend ses fachos habitudes

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Scrutin . Les Hélvètes élisent leur Parlement ce week-end. L’extrême droite devrait approcher les 30%.
publié le 21 octobre 2011 à 0h00

Le drame a été évité de peu, et les partisans de l'Union démocratique du centre (UDC) peuvent respirer. Leur mascotte est saine et sauve. Zottel, un bouc d'une dizaine d'années, a été retrouvé, mercredi, attaché à un arbre près de Zurich. Rasé, teint en noir, mais vivant. Propriété d'un député zurichois, l'animal fétiche du parti populiste et nationaliste avait disparu en début de semaine, enlevé par des militants de gauche soucieux de priver l'UDC d'«un bouc émissaire». Principal leader du parti en Suisse romande, Oskar Freysinger s'est dit soulagé que la bête n'ait pas «terminé son parcours découpé en steaks».

Alors que les Suisses élisent ce week-end le Conseil national (Assemblée) et le Conseil des Etats (Sénat), le seul enjeu de la consultation réside dans le score de l’UDC, premier parti de la Confédération, désormais proche de la barre des 30%. Les Suisses s’apprêtent à donner un nouveau coup de barre à droite.

Pépites. Le contexte helvétique est pourtant bien différent de celui de ses voisins : endettement contrôlé, croissance modeste mais croissance quand même, taux de chômage à 3%, les indicateurs sont au vert. Mais les Suisses aiment se faire peur. Ainsi, la crise de l'euro et son corollaire, la surévaluation du franc suisse, perçu comme valeur refuge, a provoqué l'alerte générale depuis le printemps : à force de grimper, le franc a quasiment atteint la parité avec l'euro début août et Berne a tant redouté une panne des exportation